La thrombose veineuse cérébrale est une pathologie rare, mais potentiellement mortelle. Elle représente 0.5-1% de tous les AVC.
La présentation clinique peut être aiguë (quelques heures), subaiguë (48h-30 jours ; la plus fréquente) ou chronique (> 30 jours).
L’incidence est la plus élevée chez les jeunes adultes, en particulier les femmes en âge de procréer, souvent associé à la grossesse, le per partum ou la prise d’une contraception hormonale. Les facteurs de risque sont ceux de la maladie thrombo-embolique en général ainsi que les interventions sur le SNC, le traumatisme crânien, les infections de type IVRS ou sinusites et certaines collagénoses. La présentation clinique est peu spécifique, rendant le diagnostic difficile. Les symptômes sont ceux de l’hypertension intracrânienne et/ou ceux d’une lésion cérébrale focale.
La présentation la plus commune sont les céphalées persistantes, souvent avec un status neurologique parfaitement normal. Les autres symptômes comme les convulsions, les troubles de l’état de conscience, le coma, les troubles neurologiques focaux, une atteinte de nerfs crâniens, des vomissements, un œdème papillaire, sont plus rares et dépendent de la localisation du sinus atteint.
Le diagnostic est établit par imagerie cérébrale de type angio-CT cérébral injecté au temps veineux.
L’article en référence présente un algorithme de prise en charge de la thrombose cérébrale intéressant.
Le traitement d’une TVC chez un·e patient·e neurologiquement stable est basé sur l’anticoagulation par héparine initialement suivi d’un relais par une anticoagulation orale. La durée du traitement varie de 3-6 mois pour une TVC en présence de facteurs de risque transitoires, 6-12 mois si elle est non provoquée, et à vie en cas de récurrence de TVC ou de thrombophilie héréditaire. Un·e patient·e présentant une détérioration neurologique avec des signes d’HTIC, un effet de masse, bénéficie de traitements plus invasifs avec des procédures endovasculaires, une thrombectomie, voire une craniectomie décompressive.